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La Kaligraphie Kabyle


caligraphie kabyle
alphabet amazighte Le tifinagh (ⵜⴼⵏⵗ ou ⵜⵉⴼⵉⵏⴰⵗ, Alphabet berbère latin : Tifinaɣ) est l'écriture utilisée par les Berbères en Afrique du Nord pour écrire leur langue, le tamazight. Tombée en désuétude depuis l'Antiquité pour les langues berbères du Nord, elle fut cependant conservée dans l'aire linguistique touarègue (Sahara algérien, malien, libyen et nigérien) jusqu'au début du XXe siècle avant d'être réintroduite par les militants berbéristes de l'Académie berbère. Aujourd'hui, le tifinagh a été adopté par le Maroc comme alphabet de l'amazigh, langue officielle du pays depuis 2011 (le tifinagh s'est généralisé et s'affiche partout : institutions, rues, entreprises, télévision, produits de consommation, médicaments, etc.). L'Algérie, qui a officialisé l'amazigh en 2016, hésite entre le tifinagh, l'alphabet latin et l'alphabet arabe. Cet alphabet, aussi appelé alphabet libyque, a subi des variations depuis son origine jusqu'à nos jours. Il existe de nos jours un néo-Tifinagh dérivé de cette écriture. Alphabet kabyle

Entrée à Kidal, ville touareg du Mali, au centre du massif de l'Adrar des Ifoghas. Sur le côté gauche du rocher, Kidal est écrit en caractères tifinaghs.

Panneau de signalisation trilingue incluant une version en tifinagh, à Tizi Ouzou en Kabylie (Algérie). Le tifinagh (ⵜⴼⵏⵗ ou ⵜⵉⴼⵉⵏⴰⵗ, Alphabet berbère latin : Tifinaɣ) est l'écriture utilisée par les Berbères en Afrique du Nord pour écrire leur langue, le tamazight.

Tombée en désuétude depuis l'Antiquité pour les langues berbères du Nord, elle fut cependant conservée dans l'aire linguistique touarègue (Sahara algérien, malien, libyen et nigérien) jusqu'au début du XXe siècle avant d'être réintroduite par les militants berbéristes de l'Académie berbère. Aujourd'hui, le tifinagh a été adopté par le Maroc comme alphabet de l'amazigh, langue officielle du pays depuis 2011 (le tifinagh s'est généralisé et s'affiche partout : institutions, rues, entreprises, télévision, produits de consommation, médicaments, etc.). L'Algérie, qui a officialisé l'amazigh en 2016, hésite entre le tifinagh, l'alphabet latin et l'alphabet arabe. Cet alphabet, aussi appelé alphabet libyque, a subi des variations depuis son origine jusqu'à nos jours. Il existe de nos jours un néo-Tifinagh dérivé de cette écriture.

Sommaire

  1. Étymologie
  2. Origine
  3. Vestige archéologique
  4. Écriture libyque
  5. Tifinagh saharien
  6. Tifinagh traditionnel et authentique

  7. 6.1 Particularités
    6.2 Usage
  8. Néo-Tifinagh
  9. Normalisation internationale (Unicode)
  10. Exemples de textes en tifinagh

1 Étymologie

Selon l'ethnologue Jean Servier, le mot « Tifinagh » renvoie à une racine FNQ, « rappelant l'alphabet phénicien »2. Citant pages 106 et 107 J.-P. Maître (Contribution à la préhistoire de l'Ahaggar, Tefedest central, Mémoire du CRAPE [Quoi ?], éd. Arts et Métiers, Paris ou Alger, 1971) : « Tifinagh est le pluriel de Tafineq qui signifie caractère d'écriture en tamacheq. Par extension, tifinagh désigne toutes les gravures et les peintures aussi bien que les caractères alphabétiques. On peut même dire que c'est ce dernier sens qui prévaut en certains cas. » D'autres sources[Lesquelles ?] tendent à expliquer que le mot « Tifinagh » viendrait du verbe berbère « Fnagh » qui veut dire « J'ai dessiné » Il existe une étymologie populaire soutenant qu'il s'agit d'un mot composé de tifin qui signifie « trouvaille » ou « découverte » en berbère et de l'adjectif possessif nnegh qui signifie « notre », donnant ainsi le sens global de « notre trouvaille »3.

2 Origine

Dans la culture touarègue, l'inventeur mythique du tifinagh est l'ancêtre Anigouran, personnage connu pour sa grande intelligence et auquel sont attribuées plusieurs autres inventions. [réf. souhaitée] D'après Slaouti Taklit, enseignante de linguistique au département de français à l'université d'Alger, certains signes de l'alphabet libyque remonteraient au capsien et auraient été tout d'abord des symboles religieux qui permettaient de nommer des êtres ou des objets, car donner un nom revient à donner une réalité à ce que l'on nomme, autrement dit une seconde vie 4.
Selon plusieurs linguistes l'alphabet berbère ne serait pas un emprunt à l'alphabet phénicien comme le soutient une hypothèse classique, mais proviendrait d'une émergence endogène qui renvoie à une dynamique socio-culturelle largement interne à la société berbère, approche désormais admise par la majorité des spécialistes5. Cette seconde hypothèse pose cependant plusieurs problèmes6.

3 Vestige archéologique

Au Musée de Chemtou de Tunis, en Tunisie, on peut voir un obélisque avec des inscriptions gravées en tifinagh. Il fut découvert dans le gouvernorat de Jendouba où se trouvent les ruines du site antique au Nord-Ouest de la Tunisie et qui se nommait Simitthu (Simithu ou Simitthus) que l'on a traduit par Chemtou, cette cité datée du cinquième siècle avant J.C. fût ensuite rattachée à la province d’Afrique proconsulaire à l’époque romaine. Écriture libyque

On distingue deux formes très similaires de l'écriture libyque : Le libyque oriental, a plutôt été utilisé dans l’Aurès (Algérie), en Tunisie et en Libye ; Seule cette forme a été déchiffrée grâce notamment à l'existence d'importantes inscriptions bilingues punico-libyques. Ce déchiffrement a permis de déterminer la valeur de 22 signes sur 24 ; Le libyque occidental, qui a plutôt été utilisé le long de la côte méditerranéenne de la Kabylie jusqu'au Maroc et aux Îles Canaries ; elle comporte 13 lettres supplémentaires et serait, selon Février (1964-65), la forme la plus primitive. D'autres caractéristiques : La gémination n'était pas notée ; Les inscriptions sont souvent des dédicaces ou épitaphes. La plupart sont brèves ; Le sens de l'écriture n'est pas fixé, mais c'est plus souvent verticalement de bas en haut et de droite à gauche7. Chaque ligne constitue un mot phonétique ou un sens complet ; Une minorité de lettres permettaient de déterminer le début de la ligne. Ces lettres sont appelées lettres directrices ou signes directeurs ; Une hypothèse a été avancée que certaines lettres seraient secondaires par rapport à d'autres.


Artisanat amazigh

Bijoux traditionnels de Kabylie.JPG

L'Artisanat Amazigh (Bijoux d Kabylie sur la photographie) est un exemple typique d'artisanat des régions enclavées d' Afrique du Nord, c'est aussi le plus varié et le plus raffiné. Les bijoux amazigh sont très connus en Afrique du nord pour leurs couleurs vives et leur raffinement. Constitués d'argent, ils sont ornés de coraux récoltés en Méditerranée ou parfois d'émaux. Typiquement amazigh, au fil de l'histoire l'art des bijoux kabyles s'est aussi enrichie des apports des Andalous qui ont fui l'Espagne lors de la Reconquista.

Historiquement, l'artisanat amazigh a joué un grand rôle économique et social. En effet, dans un pays montagneux qui n'offrait à l'expansion de l'agriculture que des possibilités limitées, c'était souvent pour la population un complément de ressources indispensable. L'artisanat en Kabylie se compose essentiellement de l'orfèvrerie, la poterie, le tissage, le travail du bois et la vannerie.

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